jeudi 18 août 2011

la nuit aux urgences

Coudo gbada, (bonsoir!)
Et oui, je suis un peu embrouillée dans les dates et les heures. Je viens de faire trois nuits aux urgences avec Céline. Enfin, pas vraiment aux urgences, mais en pédiatrie en générale, car nous allions là ou il y avait du travail!
Première nuit, calme. Un seul enfant aux urgences. Ça nous a permis d'aller aider aux soins intensifs pour réaliser quelques gestes infirmiers. Cette nuit là suivait un week-end de trois jours, c'est pourquoi il y avait une pénurie de sang. Les enfants ayant un paludisme grave forme anémique allaient directement aux soins intensifs sans transfusion par manque de sang.



Ce qui nous a étonné c'est que les infirmiers pesaient les enfants à 4h du matin (avant que les agents d'entretien ne viennent), et que les mamans et leurs enfants n'avaient pas beaucoup de temps pour se reposer. 
Deuxième nuit, assez calme également. A la fin de la nuit il n'y avait plus que deux enfants aux urgences, les autres étant passés aux soins intensifs.
Troisième nuit bien remplie, avec surveillance des transfusions (toutes les 30 minutes, prise des constantes pour vérifier que la transfusion se passe bien), et nombreuses entrées. Là encore il manquait du sang, notamment pour une petite fille de 3 mois qui avait un groupage de O+ mais sa maman étant O-, il fallait du sang O- pour la transfusion (en raison du bas âge).
Laure et Clément ont été en stage au labo et à la pharmacie pendant la journée.
Avant dernière semaine avant leur grand départ. Ca vient vite.
Bises
Aurélie

une action en malnutrition


Mifon gandjia, Nous avons discuté avec le responsable du service de malnutrition de l'hopital. Xavier nous a proposé de faire une intervention au sujet de l'hygiène dans son service. Nous avons préparé un support pédagogique et avons organisé notre intervention. Puis...
préparation des panneaux pour l'hygiène
Vendredi dernier nous avons réalisé cette action dans le service de malnutrition, dans le cadre de notre association. En effet, les enfants qui sont admis en malnutrition restent plusieurs semaines, le temps de la renutrition. Ainsi, les mamans qui les accompagnent restent plusieurs mois à l’hôpital.  Nous avons fait une séance d'éducation thérapeutique!

Toutes les mamans étaient réunies dans une des salles de soin, nous étions à l'entrée et Xavier traduisait. Nous avons demandé dans un premier temps: "comment éviter les vomissements et la diarrhée?". Cela nous a permis d'évoquer à la fois le paludisme, les moustiqaires, les moustiques, etc. et l'hygiène corporelle en insistant sur les mains.Nous laissions les mamans répondre et elles ont appris les unes des autres. A la fin, Xavier a fait un tour de salle en posant une question à chaque maman, voire à chaque enfant (quand ils étaient en âge de participer).


Il y a même un enfant qui nous a aidé à faire la démonstration de lavage des mains.
Une bonne expérience.
Et depuis, nous avons imprimé des posters résumant notre intervention qui sont affichés dans les salles d'hospitalisation.



Eisso

mercredi 10 août 2011

Davougon

Mifon gandjia,
Vendredi passé, nous avons fait une journée au dispensaire Davougon. C'est un centre de santé relativement important qui se situe en périphérie d'Abomey. Mais, contrairement a l'hôpital ou nous travaillons, il est financé entièrement par des associations si bien que les plus pauvres peuvent être soignés ici. Une ambiance bien différente de celle de l'hopital aussi, car ce dispensaire est tenu par des pretres, et aidé par des jeunes en cours de formation.
Le matin en arrivant, nous avons fait notre action de prévention avec Perpétue, une infirmière? Sensibilisation sur le gavage et l'allaitement.




Puis, nous avons visité les malades avec le père Bernard, tout d'abord les enfants, avec des cas de paludisme ou de diarrhées, quelques malnutritions. Ensuite, les adultes. Beaucoup de cas de VIH, parfois aggravés de tuberculose. Une maman disait meme qu'elle voulait abandonner son enfant car elle n'avait plus la force de s'en occuper. Et le père nous a expliqué qu'ici ca arrive de temps en temps. C'est très triste.
Ensuite, nous avons passé quelques heures aux pansements, avec le père christian et clémence, une étudiante infirmière qui va passer 2 ans dans le centre (elle est a la moitié de son mandat!). Quel courage! Elle voit de tout, et tous les jours. Difficile cependant, de voir ces plaies inimaginables, et les plaies des greffes de peau, ce qui est d'autant plus douloureux. Le travail est vraiment bien fait, même si ici, on laisse peut de place aux gens pour qu'ils se plaignent. On vit à la dure. A la queuleuleu, les gens défilent pour se faire soigner. 80 pansements dans la matinée, ca ne traine pas. Le matériel est là, les gens formés en sous nombre mais comme partout au Bénin.
Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur le centre, il y aura un reportage dans la revue "la vie" en octobre!
voilà pour les nouvelles de notre coin du Bénin!
Bises

mercredi 3 août 2011

Mifon gandjia,
Me revoilà derrière un ordinateur pour vous conter nos expériences! Qui a dit que nous nous faisions au rythme Africain?
Nos journées sont bien remplies. Ces dernières semaines, nous commencions le stage à 9h (départ 8h30 de chez nous), mais nous allions deux fois par semaine dans les dispensaires pour faire nos actions de prévention... avant le début du stage! Et oui, mieux vaut aimer se lever avec le soleil dans cette contrée éloignée. 
Nous avons ainsi pu prendre de bons contacts avec les gens des dispensaires.
Vendredi prochain, nous retournerons à Davogon, un dispensaire, pour y passer la journée et le visiter entièrement. Nous en profiterons pour refaire notre action, tôt le matin!
Après nos journées de stage, nous devons encore faire des achats, du ménage, de la lessive!
Et comme les Béninois sont très accueillants, nous passons du temps avec eux, ce qui fait que nous ne sommes pas couchés tous les jours à 22h. Carpe diem.

Pour ceux qui ont connus le Bénin avant nous, et les Béninois d'Abomey, quelques nouvelles d'ici:
Marguerite et Pierre se portent bien, ils n'arretent pas de parler des anciens de l'asso, et de nous montrer des photos!
Donald a passé le bac, mais ici, le pourcentage de réussite n'est que de 30% et il est dans les 70%...
Aurel est toujours aussi timide. Priscillia adore coiffer les filles. Hugo est le seul petit garçon de 2 ans qui parle si bien français et que nous connaissons.
Monique, chez qui nous dormons, n'arrete pas de nous gater et nous fait de bons prix sur l'artisanat qu'elle vend, allons nous pouvoir revenir avec tout ce que nous lui avons acheté???
Renée nous a parlé de Dub Inc et nous a fait profité d'un spectacle des enfants de sa cour, super!
Et à l'hopital, nous nous entendons avec tous: Dr Bossou, Dr Zohoun, Pierre, Virgile, Amos, Mariette, Chimène, Fabrice, Prisque, Xavier, Simon, Augustin, Yves, Flore, Désiré, Bruno, Fortuné, Geneviève, Rose, Rosalie, ... et combien d'autres encore?

Eizandé