jeudi 23 juillet 2009

Une nuit aux Urgences ...

Voici un nouveau volet de notre stage à l'hôpital : Léa & Marion ont expérimenté une nuit de garde aux Urgences Pédiatriques.

Arrivée à 20h, déjà quatre patients hospitalisés nous attendent dans les box.

Nous commençons sans attendre à nous occuper d'Aubierge, petite fille pour laquelle nous diagnostiquons un PGFA (Paludisme Grave Forme Anémique) sous la direction d'Armand, infirmier de nuit (aucun médecin présent la nuit). Nous lui procurons les premiers soins : pose d'une voie veineuse périphérique, perfusion de glucose et d'ions, injection intramusculaire de Quinine (par Léa !), demande en urgence au laboratoire du taux d'hémoglobine car elle nous semble anémiée (pâleur de la paume des mains et des conjonctives)...

Les patients se succèdent tout au long de la soirée, nous enchainons les interrogatoires et les examens cliniques (traducteur obligatoire quand les parents ne parlent pas français, nous ne maitrisons pas encore toutes les subtilités du fon !).

Une fois le gros du travail accompli, nous nous rendons compte qu'un patient de 9ans, pourtant perfusé, a été laissé de côté par l'équipe de jour et qu'il n'a reçu aucun soin : aucune trace de lui dans les dossiers ... Il s'agit pourtant d'un cas qui aurait du bénéficier d'une prise en charge urgente. Au premier coup d'oeil, Armand fait le diagnostic : tétanos. L'enfant présente des signes cliniques typiques impressionnant : trismus (hypercontraction des machoires), crises d'opisthotonos (hyperextension de tout le corps), état de conscience normale entre les crises. Armand prescrit rapidement le traitement adéquat mais, malheureusement, le papa revient de la pharmacie les mains vides : il n'a pas assez d'argent pour faire soigner son fils... Le pire dans cette histoire est que l'enfant comprend tout et se rend compte de tout. Il passera la nuit à gémir et se tordre de douleur... Il faudra attendre l'arrivée de l'assistant social au petit matin pour qu'il puisse recevoir le sérum anti-tétanique qui pourrait le sauver (bien qu'il soit surement trop tard...)

A 3h du matin, le calme est revenu aux Urgences. Nous en profitons pour aller piquer un petit somme (Marion sur la table d'examen, Léa sur le bureau !)

Retour chez nous vers 7h30 pour raconter cette nuit au reste de l'équipe autour d'un petit dej' et retrouver un vrai lit pour finir la nuit !

Bilan : soire mouvementée, expérience très riche... Nous ne regrettons en rien nos heures de sommeil perdues !

mardi 21 juillet 2009

Séquence zems

Quelques photos de nous sur notre moyen de transport officiel : le zem ou taxi-moto... ça décoiffe !






lundi 20 juillet 2009

Hôtel les pieds dans l'eau


Plage


Découpage de la noix de coco


Week-end à Ouidah

Départ vendredi après-midi, à 9 dans la 504 break de notre amie Renée, retraitée stéphanoise qui vient régulièrement à Abomey. On évite les embouteillages monstres de Cotonou en empruntant à Allada une piste en plutot bon état. Trois heures plus tard, sans panne ni pneu crevé, nous voilà à Ouidah, un exploit !

Mais rien ne se passe jamais comme prévu : l'hôtel réservé est innondé !!! On commence alors les recherches sans trainer car la nuit va bientot tomber.
Après s'être posés dans un autre hôtel au sec, on part diner dans un maquis (petit resto). Le choix y est toujours très varié : poulet ou poisson avec pâtes, riz ou frites !
Puis ballade nocturne dans la ville, un local nous offre sa bouteille d'alcool de manioc dont l'odeur nous rapelle les TP de Chimie ! Nous sommes obligés de ruser, le breuvage finit sur le sol ... Du coup, on se rabat sur une valeur sure, le Sodabi, servi dans une vieille bouteille de sirop pour la toux ! La pharmacie n'est jamais loin !

Après une nuit perturbée par les bruits de la rue, nous partons pour une visite de la ville :
- Musée situé dans l'ancien fort portugais qui retrace l'histoire de l'esclavage
- Promenade devant la Basilique et le temple des Pythons
- Puis nous flanons dans les ruelles de Ouidah et dans son marché artisanal (un seul vendeur !)

Dans l'après-midi, alors que les locaux font la sieste, nous partons en bons touristes sous un soleil de plomb faire la route des Esclaves (chemin de 6 kms emprunté par les esclaves pour rejoindre les navires partant pour l'Amérique). La route est superbe et débouche au niveau de la Porte du Non Retour sur la plage, ses cocotiers, la mer et ses rouleaux (baignade dangereuse).

Nous trouvons un hôtel "grand luxe" dans une cocoteraie en bord de mer, piscine d'eau salée, paillote sur la plage, resto avec une vraie carte ! On s'accorde du bon temps : langoustes, crevettes, viandes, barracuda braisé, alocos (frites de bananes plantins) et crêpes au chocolat ! Nous dégustons également des noix de coco fraiches, impressionnés par l'art de manier la machette du vendeur.
La côte est sauvage et peu touristique : les pêcheurs remontent leurs filets, un troupeau de vaches se balade sur le sable...
Les barques des pêcheurs échouées sur la plage nous donnent l'impression que le temps s'est arrêté dans ce petit coin de paradis.
Malheureusement ce n'est pas le cas, après un dernier plongeon, nous reprenons la route pour Abomey. Une nouvelle semaine de stage nous attend ...

A bientôt

mardi 14 juillet 2009

Quelques mots sur les urgences:

A l'arrivée des enfants, nous prenons les constantes: poids, taille, température, fréquences cardiaque et respiratoire. Puis: entretient avec l'aide de l'infirmier car les mamans ne parlent souvent pas le français et examen clinique avec Justine, l'interne québéquoise.

Avant tout traitement, les parents doivent payer l'admission puis passer à la pharmacie pour prendre médicaments, seringues etc.
Cela vaut aussi pour les anti-épileptiques lorsque l'enfant est en train de convulser...

Une fois les enfants stabilisés, ils sont transférés en Pédiatrie générale.

Malheureusement, les parents arrivent souvent quand l'enfant est dans un état critique, parfois même, il est déjà trop tard..

IMPORTANT+++ BENINOIS, DONNEZ VOTRE SANG !!!
La semaine dernière, une enfant avec une hémoglobine à 1g/dl est décédée, elle a attendu du sang toute une nuit, même l'oxygène ,'était pas disponible. Cela ne devrait pas arriver, vous pouvez remédier à ce problème! DONNEZ VOTRE SANG !!!

Action humanitaire

Coucou!

Petit message sur notre action de prévention et d'éducation.

Vendredi dernier, nous sommes allés tous les 6 dans le Dispensaire Ste Camille, à DAVOGON, chez le père Bernard, infirmier blanc qui exerce au Bénin depuis de nombreuses années.


Nous avons réunis une dizaine de grands enfants et une trentaine de mamans avec leurs bébés sur le dos.
Lucie, une infirmière du dispensaire, a traduit en fon nos conseils sur l'hygiène des mains, des aliments, de l'eau...
Tout le monde était très attentif et certains nous ont même posé des questions.
Eroan a fini par une démonstration du lavage des mains pendant que les 5 autres chantaient "frottons frottons bien nos deux jolies petites mains"!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Les enfants ont ensuite défilé pour se laver les mains et nous avons terminé notre action par la distribution des cahiers de coloriage, crayons de couleur et taille-crayons

Bilan : très bonne première expérience !!!

jeudi 9 juillet 2009



Coucou tout le monde!

De retour au cyber pour essayer d'envoyer quelques photos de Cotonou; notre première escale...

En attendant je vais vous décrire le service de pédiatrie générale.

Il est constitué de deux grandes salles rassemblant les enfants qui viennent des urgences et qui sont dans un état critique.
Une salles de 15 enfants et une de 17!!Avec toujours autant de mamans aux chevets et les papas aux fenêtres attendant patiemment les prescriptions pour aller à la pharmacie acheter les médicaments.

La journée d'hospitalisation coute 1500 FCFA.

La plupart souffrent du paludisme grave, de forme anémique ou neurologique.
Donc la plupart ont soit une hémoglobine à 3 4 ou 5 g/dl; soit des troubles neurologiques sévères comme des convulsions ou des comas!
Malheureusement le sang se fait rare et des fois il arrive trop tard!
Les seuls examens paracliniques se résument à la goutte épaisse, la densité parasitaire.

Si le traitement contre le paludisme n'améliore pas les enfants, on commence à se pencher sur les diagnostics différentiels comme la méningite bactérienne ou les autres cause de fièvre.

Une fois améliorés, les enfants passent dans 2 autres salles où la surveillance est moins rapprochée.

Eroan et Pierre

mercredi 8 juillet 2009

Urgences
Pédiatrie générale

Quelques photos...

Opération d'une petite de 2 mois atteinte d'une hypertrophie du pylore l'empechant de s'alimenter.

Descente dans la pirogue

Le service de pédiatrie du CHD/Zou-Collines

Coucou tout le monde!

Juste un petit mot pour vous raconter ce que nous vivons à l'hopital.

Généralités :

4 secteurs : -Pédiatrie Générale
-Urgences
-Néonatologie
- Malnutritions

1 binome médecin/pharmacien dans chaque service

1 Chef de Service, le docteur Bossou, unique médecin pour toute la Pédiatrie!!!!!

1 infirmier chef dans chaque service, secondé par un infirmier et un aide-soignant!


Cette semaine Aline et Eroan sont dans le secteur des malnutrits, un secteur de moyen séjour où les enfants de 2 mois à 7ans dénutris séveres (-3DS) sont très bien pris en charge.
3 salles acceuillent les enfants: -une pour les plus jeunes (4lits donc 8 personnes avec les mamans!!)
-une autre avec 12lits donc 24 personnes!!!!!!!!!!
-uen dernière avec 6 lits!!

Le coût de l'hospitalisation est modeste ( 10000FCFA pour toute la durée du séjour) et il ne reste à la charge des parents que le reste c'est à dire les médicaments et les seringues, les perfusions , bref tout le matériel!!

Les enfants sont rénutrits gratuitement par des solutions de l'OMS préparées dans une petite cuisine par une Tantie (F75 et F100) et des compléments vitaminiques qui sont eux payant!
Ils restent ensuite jusqu'à retrouver un poids correct.


Voila c'est tout pour aujourd'hui!
Les autres services dans le prochain post!!

BYE tout le monde

Eroan

lundi 6 juillet 2009


Week-end à Porto Novo

Vendredi :

Départ sur le pouce, dès la sortie de l'hopital, on s'entasse à 7 dans un taxi-brousse (une 505 avec des pneus de 4x4), en direction de Porto Novo : 4 heures de rout. Après ce voyage, dont nous ressortons poisseux, nous sommes accueillis par Achille et Henriette, un couple béninois (des connaissances de Pierre). ILs nous invitent à boire un coup à "la piscine" afin de renconter les "officiels" de la ville : les chefs d'arrondissements. Achille avait également pris soin de prévenir les autorités de Porto Novo pour notre sûreté. On n'est pas des VIP mais presque!!

Samedi :

Pas de grasse mat' : le programme est chargé : nous sommes à la recherche d'une banque avec un distributeur qui :
1- fonctionne
2- accepte les cartes visa
3- est aprovisionné
Ca fait beaucoup de critères....
On a du faire le tour des banques et une fois qu'Aline a retiré ce qu'elle voulait, il ne restait plus de billets. Aline est l'heureuse gagnante!!!

Départ pour les "Aguégué" : village de pêcheurs sur pilotis, très reculé donc...
- piste innondée et pleine de nids de poule (tjrs à 7 dans le taxi brousse !)
- évidemment, enlisement de notre véhicule !
- troupeau de vache sur la piste
... Mais route typique de l'Afrique donc grandiose !

Sur notre route, arrêt obligatoire : l'ABP (Agence Bénin Presse) voulait absolument nous interviewer ! Attention, l'asso NSB fait parler d'elle !!! Vous trouverez normalement l'article sur www.abp.gouv.bj

Suite à cet interview, nous sommes escortés toute la journée par René le journaliste. Il souhaite suivre nos aventures palpitantes !
Arrivés au village, nous sommes surpris par la pauvreté qui y règne :
- détritus partout
- enfants sales très pe vêtus
- on se sent étrangés, dévisagés ...

Malheureusement, notre visite fut écourtée : le barquier n'est pas là, la ballade en pirogue tombe à l'eau !
Plan de secours : notre cher journaliste nous emmène visiter son village où nous sommes accueillis comme des rois : nous sommes les premiers "Yovos" (blancs) à s'y rendre. Nous pouvons enfin faire notre promenade fluviale, splendide et inespérée!
Nous repartons avec un pincement au coeur tant l'accueil a été chaleureux. L'émotion est grande..

Puis, arrêt oblgatoire à la gendarmerie pour avertir les autorités du bon déroulement de notre visite. Au passage, en guise de repas, on nous offre un verre de Sodabi, alcool local à base de vin de palme (on le sent passer!).

Petit tour dans Porto Novo jusqu'à la tombée de la nuit, toujours suivis par le journaliste! Pour clore cette magnifique journée, nous invitons Achille, Henriette, René et Bienvenu (notre chauffeur) au resto. Mais Mauvaise pioche: yovotique! Bref décevant.

La soirée ne s'arrête pas là, retour à l'hotel où nous ne retrouvons pas nos chambres qui ont été sous louées en notre absence!!!!!!!!!!!!!!!!!! Il faut attendre que les occupants les libèrents, "ce ne sera pas long"!!! Mais où sommes nous tombés???

Le lendemain, négociation bien musclée avec le gérant, nous ne nous laissons pas faire.

Nous prenons la route en début d'aprem pour Abomey. Mais à 30km de l'arrivée, embouteillage monstre: la route est déjà bloquée depuis 2h, un chauffard a renversé et tué 2 fillettes... Nous arrivons finalement à bon port dans la nuit, qui fut courte: réveil à 7h, c'est reparti pour une nouvelle semaine de stage!

A bientôt pour de nouvelles aventures, avec peut-être des photos!!

mercredi 1 juillet 2009

Des nouvelles

Bonjour à tous

Ca y'est, nous pouvons enfin vous donner de nos nouvelles, nous sommes allés à Bohicon, la ville d'à côté, pour pouvoir nous connecter à Internet.
Nous avons commencé notre stage hier et nous sommes du coup tous un peu naze...
Pierre et Aline sont aux Urgences, Eroan et Lauranne en pédiatrie générale et Marion et Léa dans le service des malnutris sévères. Pour l'instant tout se passe bien même si les conditions sont bien différentes de celles que nous avons en France... Demain, Marion & Eroan vont dans un dispensaire pour que nous puissions organiser notre action prévention.
Nous sommes bien installés chez Monique qui tient un superbe petit hotel sous les arbres. Nous avons deux petits apparts et nous pouvons utiliser la cuisine de l'hotel pour nous préparer à manger, c'est un petit paradis

Nous n'arrivons pas à transférer des photos (temps de connexion bientot trminé) mais nous réessayerons la prochaine fois.

A bientot, donc, avec quelques photos nous espérons